Bridge énergies en question
Pourquoi est-il nécessaire d’injecter de l’eau ?
L’eau que nous injectons par l’intermédiaire de puits qualifiés de puits injecteur est de l’eau de gisement. L’effluent produit par les puits producteurs est un mélange d’eau et de pétrole. Cet effluent passe dans un séparateur qui par simple différence de densité entre l’eau et l’huile va nous permettre de séparer l’huile de l’eau. L’huile est stockée dans une cuve avant expédition vers une raffinerie. L’eau est stockée dans une cuve tampon avant d’être ré-injectée dans son réservoir géologique d’origine grâce à un puits injecteur.
Il n’y a donc aucune consommation d’eau (eau de ville ou eau de source) pour la production du pétrole du gisement de Nonville.
Pourquoi demander de nouveaux forages et une extension géographique alors que la loi dite loi Hulot met fin à l’exploitation des énergies fossiles en France ?
La loi n° 2017-1839 du 30 décembre 2017 met fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation progressive des hydrocarbures. Cette loi prévoit notamment :
- qu’aucun nouveau permis de recherche d’hydrocarbures ne sera attribué, ce qui met un terme à la recherche de nouveaux gisements.
- les concessions existantes ne pourront pas être renouvelées au-delà de 2040 sauf exceptions précises de conversion de l’exploitation vers une substance connexe (le soufre, par exemple, ou la géothermie).
- l’interdiction de rechercher et d’exploiter le pétrole et le gaz de schiste est renforcée, en complétant les dispositions de la loi du 13 juillet 2011 interdisant la pratique de la fracturation hydraulique.
La concession de Bridge Energies a été attribuée pour 25 ans soit jusqu’en 2034. Bridge Energies reste donc dans le cadre légal et réglementaire dans ses demandes de travaux de forage.
Les demandes d’extensions du périmètre géographiques de Bridge Energies sollicitées depuis 2016 sont en application des dispositions des articles L. 142-12 et L. 142-13 du code minier qui ne sont pas remis en cause par la loi du 30 décembre 2017. Malheureusement l’absence de réponse de l’Etat en ce début d’année 2023, affecte de manière importante nos projets et réduit nos perspectives de développement .
Les études menées pour le développement de ce champ et la réalisation du centre de production représentent un investissement initial qui doit être développé sur le long terme c’est-à-dire sur la durée de vie du gisement (durée de validité de la concession).
Pourquoi continuer à produire en France ?
- Une empreinte carbone basse d’un pétrole produit et transformé en France : le pétrole produit en France émet trois fois moins de CO2 que le pétrole importé. La production de pétrole en France représente un peu plus de 1% de la consommation nationale, elle permet donc d’éviter l’émission de près de 100 000 tonnes de CO2 par an par rapport à la production importée.
- La sécurité énergétique de la France : elle fait partie de la politique énergétique et inclut la stabilité de la production d’énergie et la sécurité d’approvisionnement. La production française représente la consommation annuelle de l’armée française.
- Les redevances fiscales : elles représentent 15% du chiffre d’affaires. Elles se répartissent pour la première moitié entre les communes et le département de Seine-et-Marne. La seconde moitié est pour l’État.
- L’emploi (direct et indirect) : Bridge Energies travaille en collaboration avec une vingtaine d’entreprises extérieures tout au long de l’année. Ces entreprises sont issues de domaines variés : travaux de maintenance, entretien des espaces verts et des locaux, transport, gardiennage, manutention…
L’eau potable des Parisiens est-elle menacée ?
Le Bassin Parisien produit du pétrole depuis les années 50. Comme dans les quelques 2000 forages du Bassin Parisien, les aquifères sont protégés et isolés par un minimum de deux tubages cimentés (trois pour l’aquifère superficiel de la craie qui sert à l’alimentation des Parisiens).
Chaque cimentation est contrôlée par des diagraphies avant de poursuivre le forage. Ce contrôle de la qualité de la cimentation est transmis aux services administratifs compétents avant de poursuivre les opérations (DRIEAT IF). L’eau potable des Parisiens n’est donc pas menacée.
Coupe technique d’un puits phase par phase. (Source: J.P Nguyen, 1997 modifié).
Pourquoi construire de nouvelles plateformes ?
L’implantation d’une nouvelle plateforme est bien entendu décidée en fonction du potentiel du sous-sol mais également en fonction de l’ensemble des contraintes de surfaces et environnementales. C’est pourquoi elles sont très souvent implantées sur des terrains à vocation agricole et notamment sur des parcelles cultivées. L’ensemble des protections environnementales (Natura 2000, ZNIEFF, ZICO…etc) sont intégrées très tôt dans les différents projets.